Les Tablettes de Marbre

I. La Nature Créa l’Animal.

II. L’Evolution Créa l’Homme.

IV. L’Evolution Créa la Chimère.

III. L’Homme Créa l’Animal.

V. L’Homme Créa l’Esclavage.

VI. La Chimère Découvrit la Liberté.

VII. La Chimère se Vengea de l’Homme.

VIII. La Nature se Vengea desDeux.

I. La Nature Créa l’Animal.

Dans tout monde où la vie apparaît, la Nature est la même. Elle part d’une pulsion électrique, continue par une cellule qui s’ajoute à une autre, et se termine par une série de cellules qui forment un ensemble homogène rythmé par un cœur qui bat.
Bactéries, plantes, animaux. Tous les êtres vivants suivirent cette évolution basique.
L’Animal sut être différent de la Plante. Il pouvait se déplacer pour trouver la nourriture dont il avait besoin. Perdu entre le ciel et le sol, il recouvrit la surface de son monde en seulement quelques milliers d’années. Divisé en six familles, l’Animal sut jouir de toute sa planète. Poissons dans l’eau, Oiseaux dans les airs, une grande majorité des Mammifères et Reptiles sur terre, et les Amphibiens jouissant des deux milieux, aquatique et terrestre, de la même façon.

La Nature avait créé.

II. L’Evolution Créa l’Homme.


Des milliers d’années passèrent, et des changements brutaux s’opérèrent dans un des animaux terrestres, un mammifère. Le primate arc-bouté se redressa, se leva, grandit, pensa, et bientôt, il parla. Il ne faisait plus de vulgaires et multiples signes accompagnés de cris brutaux. Il articulait des mouvements spécifiques, pour faire sortir de sa bouche, des sons qui évoluèrent comme lui jusqu’à le faire réfléchir sur ce qui l’entourait, sur son passé, son présent, son futur.
L’Homme granit, l’Homme apprit à réfléchir plus encore ; il évolua aux côtés des autres races, seul, désespérément seul, aussi intelligent parmi d’autres qui ne le comprenaient pas et qui ne le comprenaient pas.

L’Homme avait Changé.

IV. L’Evolution Créa la Chimère.


A forces de recherches sur lui, sur les autres animaux, sur tout ce qui l’entourait, l’Homme découvrit l’hygiène puis la médecine. Puis un jour, il découvrit la génétique. Cela le fit progresser dans ses recherches morales et environnementales ; il connut tout autour de lui.
Grâce à elle, l’Homme modela les animaux, les utilisa pour se soigner, les étudia. La bienséance voulut qu’il ne change pas l’animal. Mais il le changea.

C’est ainsi que l’Homme créa ses ancêtres.

III. L’Homme Créa l’Animal.


La Bienséance voulait que l’Homme n’attente rien contre son frère. Mais l’Homme est un Animal pour l’Homme et il n’écouta pas bien longtemps cet appel à la sagesse que lui envoyait sa conscience, qui le voulait humble.
L’homme voulut modifier son frère, il le changea, tenta de le manipuler au mieux. Et un jour, tout ce qu’avait fait l’Homme sur ses ancêtres et sur ses frères se mélangea. On ne sait comment ni pourquoi, les fruits de ses expériences échappèrent à son contrôle, se rencontrèrent et devinrent un seul et unique résultat : la Chimère.
L’Homme tenta de retrouver ce qu’il avait fait avant mais la sélection Naturelle nous a si souvent appris qu’on ne peut revenir en arrière, il abandonna l’idée.

C'est ainsi que les Chimères virent le Jour

V. L’Homme Créa l’Esclavage.


Se rendant compte qu’il y gagnait au change, l’Homme décida de ne pas retrouver ses travaux pour continuer la création des Chimères. Leur esprit malléable était facilement soumis, ce qui en faisait des domestiques, des personnages réservés à l’élite pour garantir aux plus grands les meilleurs soins. C’est ainsi que l’Homme sacrifia sur l’autel de la bêtise sa fille, qu’il avait créée de toute pièce.
Les chimères ne comprenaient pas, elles se laissèrent faire durait des centaines d’années. Elles servirent au mieux ceux qui les avaient conçues et qui exigeaient d’elles que leur volonté soit faite.

Ainsi, les Chimères furent les Esclaves, et les Hommes, les Maîtres.

VI. La Chimère Découvrit la Liberté.


Un jour, tout fut chamboulé.
Tous les maîtres bon donnèrent à leur Chimère le droit de faire leur vie sans être dirigées ; ceux qui ne l’étaient pas furent tués ou moururent d’une étrange maladie, unique aux Hommes. Enfin, les quelques Chimères qui n’eurent pas la chance d’être inclues dans ces destins s’en furent, et les dernières, une large minorité, attendirent d’être sauvées par d’autres. Certaines furent délivrées, d’autres pas.
C’est alors que la Chimère apprit à penser par elle-même, à diriger sa propre vie. Elle goûta à l’amour de la Liberté.

De ce jour, plus aucune chimère ne perdit sa liberté sans se battre, voir mourir.

VII. La Chimère se Vengea de l’Homme.


Comprenant qu’elles avaient été créées et manipulées dans le but de servir les Hommes, les Chimères décidèrent de faire payer à leurs créateurs le prix de leurs fautes stupides. Rongées par la haine, elles passèrent de la gentille créature domestiquée à la première cause de mortalité chez les Hommes ; doucement, une guerre se prépara des deux côtés. C’était moins une guerre qu’un génocide, car les créatures hybrides avaient décidé de se venger par la mort de tous les Hommes.
Cette guerre non déclarée de déroula sur environs 100 jours, et de façon décousue. Il n’y avait pas de réelle armée de chaque côté d’une plaine, fonçant l’une sur l’autre pour mener à un combat sanglant. Rien de tout cela. Les armées étaient officieuses. Chacun défendait ses propres droits, sa propre vie.

C’est ainsi que commença la Révolution des Chimères.

VIII. La Nature se Vengea des Deux.


C’est par la révolution chimérique que des meurtres disséminés firent place à des petits gangs, chimères, humains, qui voulaient faire régner leur justice propre.
Mais au bout de ces cent jours, la Nature voulut faire taire les cris et arrêter le sang de couler. C’est pourquoi elle déchaina ses éléments contre les deux races qui s’entre-tuaient. Tremblements de Terre, Raz de Marées, Eruptions Volcaniques, Tornades, Tempêtes d’Insectes… Tout fut utilisé par la Reine du Tout pour arrêter ce qui les détruisait, elle et ses enfants.
Ceux qui se battaient furent tués, ceux qui fuyaient, se protégeaient ou s’entre-aidaient furent sauver.

C’est ainsi que la Nature montra à ses fils et filles qu’elle n’approuvait pas la Guerre qui les déchirait.